vendredi 16 décembre 2011




Cerise était une fillette au sommeil troublé par de surprenants rêves. Ces rêves étaient plus tristes les uns que les autres. Sa tristesse inondait ses rêves de noir. La seule couleur qui égayait sa vie était celle de ces cheveux. Cerise était rousse, sa chevelure était d'un rouge vif, puissant, parfois terrifiant. Ses pommettes étaient minces et creuses, et sur ses joues, coulaient des larmes. Ses lèvres étaient d’une blancheur pénétrante, inquiétante.



Cerise n'avait qu'un ami, son arbre. Mais il était mourant. Depuis lors, seules la douleur et l'amertume l'envahissaient. Cerise s'était bâtit un univers autour de son désespoir. Chaque jour était comme un poids dans son dos, comme un fardeaux sur sa faible carcasse.

Un soir d'orage, le funeste destin se mit à l'œuvre. L'arbre commença à gémir tandis que la tempête grondait. Sous les yeux horrifiés de Cerise, l'arbre laissa tomber ses fruits qui se transformèrent en chair à confiture dès qu'ils furent sur le sol.



Peu à peu, l'arbre se dessécha. Son écorce craquait sous les zébrures du ciel, et termina en poussière. Il ne restait de lui qu'une motte de terre noirâtre et desséchée, quelques traces d'entrailles pourries...



Humbles baisers,




La suite au prochain épisode,



Vos affreux conteurs

mardi 13 décembre 2011







Tendres et affreux visiteurs,



Bienvenue dans notre laboratoire narratif, où le texte et le dessin se mêleront, marchant de concert pour vous éblouir, vous réjouir, vous effrayer parfois, selon le bon vouloir de nos humeurs suintantes, et qui sait, peut-être le gluant de vos propres humeurs, à l'envie, fera frémir le sombre fil de nos histoires.


Commençons dès maintenant par la publication du conte de Cerise. Afin de faire saliver à souhait vos douces papilles, seule la page de couverture de ce conte vous servira de menu repas.


Ne restez pas sur votre faim et contentez votre appétit en nous déclarant la grandeur de votre gourmandise !


A partir de 100 affreuses visites, votre ambition sera satisfaite et nous pourrons partager ensemble les fruits de notre triste labeur.


Humbles baisers,


Vos affreux conteurs